Deux femmes occidentales de 40 et 50 ans. Séparées. L’une a deux enfants qui viennent de partir de chez elle. L’autre n’en a pas. N’arrive pas à en avoir. Ne rencontre pas la bonne personne pour les faire. Les deux femmes s’interrogent. Est-ce que l’effondrement de l’amour n’aurait pas à voir avec l’effondrement environnemental ? Ou du monde en général ? Et comment, finalement, des stratégies collectives conçues dans les interstices de nos vies, comme la danse traditionnelle grecque du panigyri, peuvent-elles remettre au centre de nos préoccupations le fait d’être ensemble autrement ?

Sur la paroi verticale d’une falaise, deux duos de grimpeuses et grimpeurs rejouent la danse de l’amour : s’accrocher, monter, voler, tomber, s’aider, chuter… Nero est un spectacle sur la fin de l’amour et sa possible résurrection. Il nous parle de cet endroit, de cette charnière et cherche une voie de traverse pour donner envie d’aimer encore, de ré-aimer, et surtout d’aimer assez pour être vivantes dans ce monde. Une création ambitieuse portée par la Comédie de Genève et le Théâtre du Jura.

« Anna Lemonaki a l’enthousiasme communicatif. Elle raconte son projet comme elle escalade les parois, en Grèce et ailleurs : avec le feu et une joie un peu inquiète. Son monde est ainsi. Celui d’une femme qui enquête sur la quête d’amour, la sienne peut-être, les nôtres, aujourd’hui où tout tremble. » D. Maillefer